Essuie tes larmes


Bernadette, Maman, Nanou
1953-2013



Si tu savais le don de Dieu et ce que c’est que le ciel !
Si tu pouvais, d’ici, entendre le chant des Anges et me voir au milieu d’eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels, 
les sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler, comme moi, 
la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ! Tu m’as vu, tu m’as aimé dans le pays des ombres, 
et tu ne pourrais ni me revoir, ni m’aimer encore dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient, 
et quand, un jour, ton âme viendra dans le Ciel où l’a précédée la mienne, 
ce jour-là, tu reverras celui qui t’aimait et qui t’aime encore.
Tu me reverras donc, transfiguré dans l’extase et le bonheur, 
non plus attendant la mort, mais avançant avec toi 
qui me tiendra la main sur les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie, 
buvant avec ivresse, aux pieds de Dieu, un breuvage dont on ne se lasse jamais 
et que tu viendras boire avec moi.

Essuie tes larmes et ne pleure plus si tu m’aimes !
La mort n’est rien ; je suis seulement passé de l’autre côté.
Je suis moi ; tu es toi. 
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné ;
Parle-moi comme tu l’as toujours fait ; n’emploie pas un ton différent ; 
ne prends pas un air solennel ou triste ; continue de rire de ce qui nous faisait rire ensemble …
Prie, souris, pense à moi, prie avec moi !
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, 
sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.
La vie signifie toujours ce qu’elle a toujours signifié ; 
elle est ce qu’elle a toujours été ; le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serai-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vue ? 
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin …
Tu vois, tout est bien. 
Tu retrouveras mon cœur ; tu en retrouveras les tendresses épurées …
Essuie tes larmes et ne pleure pas si tu m’aimes.

Saint Augustin


Vendredi 20 septembre 2013.

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Organisée par une amie chère à mon coeur à la rentrée, une collecte auprès de la bande de copains de l'école a permis de verser un nouveau don  à la Ligue contre le Cancer, au nom de Maman.
Voilà. Inutile de vous préciser que j'ai fondu en larmes sur le trottoir de l'école ;))
Mais nous gardons l'espoir qu'un jour, plus personne ne pleure son épouse ou sa Maman partie trop vite.

Merci beaucoup.






Merci aussi à ceux qui continuent à porter Maman et chacun d'entre nous dans leurs prières, à ceux qui font dire des messes pour elle, à ceux qui nous adressent aujourd'hui encore de si gentils messages.

Merci à ceux que nous ne connaissons pas "en vrai" mais qui nous écrivent pour nous dire qu'à eux aussi, Maman manque un peu, que son sourire et sa force leur a donné confiance et courage.

Maman a toujours été très liante, ouverte et généreuse. Nous savons depuis longtemps que ses qualités étaient appréciées... Mais constater qu'elles durent encore, qu'elles"passent" à travers l'écran, et même à travers le Ciel nous laisse bouche bée...

Merci.